A l’occasion des 10 ans de l’Accord de Paris, l’Ambassade de France en Norvège et l’Institut français de Norvège ont co-organisé avec l’Ambassade d’Allemagne, l’Université d’Oslo et l’Institut Alfred Wegener, une série d’événements sous le titre « Stars of the Polar night ».
« Stars of the polar night » s’est déroulé autour d’une exposition de la photographe Esther Horvath, consacrée au travail pendant la nuit polaire de la station franco-allemande AWIPEV, basée dans le Svalbard, en Arctique, en mettant l’accent sur les femmes. Les textes accompagnant l’exposition ont mis en avant la coopération franco-germano-norvégienne pour l’étude du changement climatique et de son impact. L’exposition a été visible pendant un mois par un large public, en plein air devant la mairie d’Oslo.
Une séquence de haut niveau, ainsi que des débats et performances, ont permis de toucher un auditoire large et diversifié.
Le 27 octobre, à l’Université d’Oslo (UiO), l’inauguration a mis l’accent sur les progrès accomplis depuis l’Accord de Paris, alors que l’on célèbre son 10ème anniversaire, mais aussi sur les nombreux défis qui restent à relever.
Les discours, prononcés devant un parterre institutionnel, par la ministre de Education et de l’Enseignement supérieur de Norvège, Mme Sigrun Aasland, et par l’ancien Président de la République François Hollande, ainsi que la Rectrice d’UiO et la Maire d’Oslo, ont été suivis d’une conférence scientifique. Cet événement a permis de mettre en valeur la mobilisation qu’avait constitué l’Accord de Paris, d’encourager les signataires à mettre en œuvre leurs engagements et montrer la mesure des efforts encore à accomplir.



Le 29 octobre, à la Résidence de France, Esther Horvath, photographe à l’Institut Alfred Wegener, et Apolline Pibardot, ancienne ingénieure à la station AWIPEV, ont partagé leurs impressions et expériences de leur travail en Arctique. Le professeur Denis Mercier de la Sorbonne a dessiné les perspectives du Svalbard en 2050 et a dressé un bilan des évolutions constatées depuis l’Accord de Paris, dans la région, mais plus largement dans le monde, le Svalbard étant un laboratoire pour observer en accéléré les effets du changement climatique.
Une performance mêlant art et science a permis une sensibilisation à la fonte des glaciers : le glaciologue Ugo Nanni et des musiciens de l’Académie de musique de Norvège nous ont fait écouter, dans une composition originale basée sur l’enregistrement des sons des glaciers, « Les voix de la glace ».
Le 13 novembre, l’Académie norvégienne des sciences et des lettres a accueilli l’événement de clôture, avec une table ronde scientifique réunissant Camilla Brekke, David Renault et Maarten Boersma, respectivement directeurs des instituts de recherche arctique de Norvège, de France et d’Allemagne. Cette rencontre fut l’occasion pour les nouveaux directeurs, M. Renault et M. Boersma, d’échanger sur la coopération scientifique internationale dans un contexte de tensions géopolitiques.
Ce symposium restreint a été suivi d’une session scientifique ouverte au public dans l’auditorium de l’Académie, où cinq chercheurs et professeurs ont présenté leur vision de l’avenir de l’Arctique dans leurs domaines respectifs. La session s’est clôturée par une intervention de Marcel Babin, directeur scientifique de la Station polaire Tara, financée par la fondation française Tara Océan.


Le matin du 14 novembre, l’équipage de la station polaire Tara a accueilli une délégation franco-norvégienne conduite par l’Ambassadrice de France en Norvège, Florence Robine, et la ministre norvégienne de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sigrun Aasland.


Après la visite de la station flottante, amarrée pour l’occasion devant le musée Fram à Bygdøy, la ministre a brièvement rappelé l’importance de la coopération scientifique en Arctique, notamment grâce à des instruments de pointe tels que la station. La fondation Tara Océan soutient les expéditions de la station polaire, qui devraient commencer à l’été 2026, lorsque celle-ci se laissera prendre dans la banquise pour dériver sur la glace de mer pendant huit mois.
Enfin, les écoles française et allemande d’Oslo ont accueilli la photographe Esther Horvath pour des échanges avec les élèves, dont beaucoup ont également visité l’exposition, prolongeant ainsi la portée éducative de l’initiative.